Parlons technique

La lente dégradation du réseau routier français

15/02/24

L'"union routière française" (URF), qui représente les acteurs économiques de la route et de l'automobile, a publié dernièrement une étude qui révèle les dépenses de fonctionnement et d'investissement des administrations publiques en 2022 :

- 57 % des sommes investies ont été consacrées au réseau ferroviaire

- 15 % à la route.

Ces chiffres expliquent mieux la poursuite d'une lente dégradation des chaussées constatée par le passé.

L'argent prélevé à l'automobiliste, sous différentes formes (taxes sur les carburants, assurances, cartes grises), ne revient pas en investissement sur le réseau routier français !

Les collectivités locales, gestionnaires de 90 % du réseau routier, se doivent de s'interoger sur l'effort à produire à moyen terme ! 

Si la création de voies à destination des mobilités douces est une priorité, elle ne doit pas se réaliser au détriment de l'entretien du patrimoine routier existant !

Réseau routier

Un chantier urbain !

10/07/23

La reprise de l’ensemble des réseaux urbains et leur effacement, dans une rue étroite, constituent une difficulté.

C’est le cas sur la ville de Bonneval (28), la « Venise de Beauce ».
La rue d’Alluyes dispose d’une largeur moyenne de l’ordre de 8 mètres.

Le projet consiste à réaliser des réseaux humides et secs dans une tranchée unique.
    • une canalisation eaux usées en profondeur (-2,50 mètres),
    • une canalisation de distribution d’eau potable,
    • un réseau électricité BT,
    • un réseau Telecom et la fibre.

Dans cet environnement étroit, l’ensemble des entreprises et concessionnaires se coordonnent pour réaliser ce chantier étudié et préparé par DIF et Sologne Ingénierie.

Un exercice de rigueur, de patience et de précision pour chacun des acteurs.

 

Panneau chantier
 
Canalisation 2 canalisation

     

La normalisation des bétons

10/07/23

La normalisation des bétons « bas carbone » est en cours !
L’empreinte carbone, dans les constructions en béton, a été un sujet ces dernières années ; il l’est encore !

Pour améliorer cet impact, en fait le diminuer, un travail de recherche a été entrepris. Il a principalement consisté à agir sur le liant, en diminuant le « clinker ». Son remplacement a été expérimenté avec des cendres volantes.
La phase « d’expérimentation » a été suffisamment avancée, la normalisation du béton « bas carbone » est en route.
Il est annoncé, pour fin 2023, la « clarification » de la définition des bétons à empreinte carbone réduite. Celle-ci proposera (probablement) des classes de réductions à la disposition du prescripteur (0-10% ; 10-20%).

Cette disposition, ajoutée à d’autres en cours d’étude, permettra-t-elle d’atteindre une diminution des émissions de CO2 en 2050, de 80 % par rapport à 2015 ? C’est l’objectif annoncé !

La sécurité routière en chiffres

20/08/21

Nous avons déjà publié les chiffres de 2020, sur la sécurité routière.
(Voir l'article : « 2020 : Année de la sécurité routière ! »).

Nous avions à cette occasion commenté l'impact des 1er et 2e confinements en 2020, sur la sécurité routière (une baisse de 20 % du nombre de victimes).

Aujourd'hui, avec plus de recul, nous pouvons poursuivre cette analyse :

Au cours des élections municipales, au 1er trimestre 2020, 70 % des Français ont exprimé le fait que la sécurité routière et la prévention routière devraient être une priorité des élus.

Dans ces expressions, il était notamment noté deux points :

  • 35 % souhaitent l'aménagement de « zones dangereuses ».
  • 30 % souhaitent l'aménagement de pistes cyclables.

Est-ce une feuille de route pour nos élus locaux ?

Les chiffres 2020 de la sécurité routière nous apportent également des informations sur les énergies consommées ; en analysant les chiffres du 1er confinement :

  • les km parcourus ont été divisés par 5.
  • les livraisons de carburants routiers ont diminué de 15 %.

Même en se déplaçant beaucoup moins, on économise peu les carburants d'origine fossile !!

Il faudrait poursuivre cette réflexion !

2020 : Année de la sécurité routière

Il y aura au moins un domaine où 2020 restera une bonne année : la sécurité routière.

Le constat en France métropolitaine :

  • 2019 : 3 244 décès
  • 2020 : 2 550 décès

soit une baisse de 20 % du nombre de décès sur les routes.

Depuis dix ans, le nombre de victimes baissait un peu chaque année, mais malheureusement dans une proportion trop faible :
3 900 en 2010, 3 250 en 2019, il a fallu neuf années pour observer une baisse de l'ordre de 20 %.

En une année, on a fait aussi bien que les neuf années précédentes.

Auparavant, on a attribué les relatives améliorations, soit aux radars, soit à la baisse de la vitesse à 80 km/h.

En 2020, la vitesse autorisée est pourtant passée de 80 à 90 km/h sur une partie du réseau départemental, et la mortalité routière a fortement baissé !

Le Covid-19 a réussi, là où toutes les initiatives antérieures avaient eu un gain relatif !

Retenons qu’il faut être prudent sur le lien de « cause à effet ».

En y regardant de plus près, la mortalité routière n’a pas baissé partout dans les mêmes proportions :

  • la baisse est plus importante en rase campagne et sur autoroute, moins importante en ville.
  • toutes les tranches d’âge ont profité de cette baisse de la mortalité, sauf les jeunes et adolescents (pour cette tranche d’âge, malheureusement, il y a le même nombre de tués en 2020 qu’en 2019.)

Si la diminution des usages liés au Covid-19 a permis une amélioration de la sécurité routière, un effort reste à poursuivre pour les aménagements de circulations douces en milieu urbain et périurbain, là où l’accidentologie ne diminue pas.

La mobilité à Paris il y a 120 ans

Un document relooké nous fait revivre cette période !

 

Date de dernière mise à jour : 09/06/2024