Edito
Pour bien assurer la conservation d'un patrimoine, il faut déjà le connaître !
Cela s’applique aussi aux ouvrages d’art, ponts et murs de soutènement.
Il faut un évènement, parfois dramatique, pour susciter une prise de conscience.
L’accident du pont de Gênes en Italie, au cours de l’été 2018, a interpelé les gestionnaires de patrimoine routier. Une catastrophe similaire peut-elle se dérouler chez nous ?
En 1978, c’est l’effondrement du pont de Tours qui avait été le déclencheur des premières réactions.
Sept ans plus tard, c’est le pont de Sully-sur-Loire qui était emporté par la Loire en crue.
Tout le monde ne gère pas des viaducs, ou des ponts sur la Loire, d’une technologie souvent complexe ; mais tout maître d’ouvrage public gère un patrimoine d’ouvrages, sans parfois bien le connaître.
Il y a en France environ 235 000 ouvrages, 700 tunnels, et 6 000 murs de soutènement.
80 % de ces ouvrages sont gérés par des collectivités locales.
Ce sont principalement des ponts en maçonnerie, ou en béton armé, construits, soit entre les deux guerres, soit après la Seconde Guerre mondiale.
Ils vont arriver, ou ils arrivent, dans une deuxième partie de leur vie, au cours de laquelle des difficultés peuvent apparaître.
Ils supportent aujourd’hui un trafic plus important et des agressions climatiques et/ou environnementales pour lesquels ils n’ont pas été conçus :
- En montagne, c’est le transport de grume par de gros camions,
- En plaine, c’est le matériel agricole qui s’est considérablement alourdi,
- En bord de mer, c’est l’agressivité des réactions alcalines qui fragilise certaines parties des ouvrages.
Parallèlement, le mode de gestion a changé.
Hier le subdivisionnaire de la DDE agissait comme un médecin de campagne auprès des ouvrages.
Depuis vingt ans, avec les transferts de gestion, les ouvrages sont parfois un peu livrés à eux-mêmes !
Certes, il ne faut pas dramatiser, et parler de catastrophe, ou d’effondrement ; mais il est important de mieux les appréhender pour bien les entretenir, pour prévenir tout incident ou toute vétusté précoce.
Un bon ouvrage doit répondre à trois exigences :
- Être fiable,
- Assurer la sécurité d’utilisation pour tous les usagers,
- Assurer la sécurité à l’incendie.
C’est pour cette raison qu’il est préconisé de mettre en place un suivi de ces ouvrages :
- Faire l’inventaire des ouvrages,
- Établir un diagnostic de chacun,
- Mettre en place des visites périodiques pour surveiller son évolution.
Sologne Ingénierie établit une démarche de contrôle des ouvrages, pour les collectivités locales maîtres d’ouvrage :
- Une procédure de diagnostic,
- Une hiérarchie des anomalies rencontrées,
- Des préconisations pour l’usage et l’entretien courant.
Un entretien permanent de l’ouvrage doit permettre de prolonger sa durée de vie.
Ces prestations, et les travaux qui en découlent, ont pour conséquence de conforter l’ouvrage pour allonger sa durée de vie ; c’est pourquoi, ils doivent être considérés comme des investissements et non comme du simple fonctionnement !
Michel Rotat
Les infos du mois
Sologne Ingénierie a ouvert son agence à La Ferté-Saint-Aubin, au 5 rue de Rivoli.?
Dans les locaux acquis et aménagés par LC Architecture (Laurent Carnoy Architecture), Sologne Ingénierie développe son unité de production.
La proximité avec une jeune et dynamique agence d'architecture, donne un nouvel élan pour travailler dans une ambiance "Coworking".
La parole à...
Xavier Nicolas, Président d’Énergie Eure-et-Loir.
La rédaction : Vous avez initié une démarche d’économie d’énergie ; pourquoi ?
Xavier Nicolas : Cette démarche part d’une obligation réglementaire : le plan climat/énergie, qui initie cette démarche et la rend obligatoire pour les EPCI (établissement public de coopération intercommunale) de plus de 20.000 habitants.
Par ailleurs, à travers le SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires), la région Centre-Val de Loire souhaite que 80 % des EPCI s’inscrivent dans cette démarche.
En Eure-et-Loir, historiquement, Énergie 28 s’est investi dans cette démarche et a été mandaté pour la poursuivre, en assistant les EPCI.
C’est dans ce cadre que nous avons engagé une consultation afin de mobiliser des cabinets spécialisés dans ce domaine.
Nous avons retenu le cabinet Énergie demain, très investi dans ce domaine.
Sologne Ingénierie est associée à Énergie demain, pour la partie mobilité.
Quelles actions allez-vous entreprendre ?
X.N. : Nous avons déjà engagé trois actions importantes sur le département :
- L’amélioration énergétique des bâtiments publics. Dans cette démarche, impulsée également par la région Centre-Val de Loire, nous en sommes actuellement au diagnostic.
- L’économie d’énergie sur l’éclairage public. Par convention, Énergie 28 gère près de 40.000 points lumineux sur le département. Notre action consiste à remplacer les points lumineux consommateurs d’énergie par des solutions économes, LED. ??Les ballons à vapeur de mercure ont pratiquement tous disparu.
- Nous allons aborder le sujet de la mobilité, nous avons installé 108 bornes électriques, nous le poursuivrons dans les mois à venir ; nouvelles générations de bornes de recharges, hydrogène, GNV.
Quelle est l’attente en termes de mobilité ?
X.N. : Hier, nous sollicitions des techniciens pour améliorer les routes, aujourd’hui nous avons besoin de travailler sur l’usage des routes.
La mobilité est une nécessité dans notre société ; les besoins ont considérablement évolué depuis 50 ans.
La voiture répond aux aspirations de liberté, à la disparité des besoins des usagers.
En milieu rural, on ne raisonne pas uniquement domicile/travail ; loisirs, santé, besoins ménagers s’entrecroisent pour engendrer des besoins de mobilité quotidiens et variés.
C’est pourquoi la voiture individuelle restera un outil pour répondre à 80 % des déplacements.
Il faut que cette voiture soit :
- Moins gourmande en énergie
- Plus propre dans ses rejets dans l’atmosphère.
Les solutions techniques existent, à nous de les mettre en œuvre.
Au niveau du département, nous avons mis en place des bornes afin de faciliter le développement de la voiture électrique.
Nous devons trouver des solutions pour permettre un meilleur partage de l’usage des véhicules.
Enfin, pour rationaliser les déplacements domicile/travail, une concertation avec les employeurs et la région en charge des transports doit permettre de faciliter la mise en œuvre de solutions.
Merci Xavier, et réussite dans vos projets !
Une expérience locale
Sologne Ingénierie était présente à DEMOROUTE.
Démoroute est un salon organisé par le CISMA pour présenter le matériel d’entretien routier et son évolution.
Le CISMA est un service qui s’adresse, entre autres, aux entreprises de la construction et des infrastructures.
Il organise tous les deux ans un salon afin de présenter les évolutions dans ce domaine.
Les 5 et 6 juin derniers a eu lieu la 12ème édition de Démoroute à Sens (89), sur le site du karting.
Les sujets suivants ont été abordés :
- La maintenance du matériel (ses évolutions logistiques),
- Les dépendances vertes ; les plantes invasives,
- La viabilité hivernale : ses évolutions (mieux racler pour moins saler !),
- Les travaux d’entretien routier.
Au-delà de l’aspect ludique de la présentation du matériel, c’est une réflexion qui s’engage sur l’impact des évolutions présentées, sur l’organisation du travail.
Quelques tendances remarquées à cette session :
- Du matériel télécommandé (de plus en plus),
- Du matériel économe en énergie,
- Une logistique de suivi de plus en plus performante.
La photo commentée
Un carrefour en péri-urbain, entre 2 rues :
- un cédez-le-passage
- un stop
Il est préférable de mettre en place un seul régime de priorité à une intersection, soit un stop à chaque route ou rue, soit un cédez-le-passage.
C'est mieux pour la compréhension de l'usager !
Sujet en débat
Le partage de l'eau sur notre planète
Le partage de l'eau sur notre planète, tel est le sujet abordé par 23 étudiants, issus de 15 pays différents, actuellement en séjour au lycée Saint-Paul – Bourdon Blanc à Orléans.
C'est à l'initiative du Lions Club, que ces étudiants, tous francophones, sont en séjour à Orléans.
Le 4 juillet dernier, ils ont abordé le thème central, le sujet de l'eau, l’accès à l'eau potable, l’accès aux toilettes et à l'assainissement.
Parallèlement à cette démarche, Yousra, ingénieure stagiaire à Sologne Ingénierie a présenté son expérience d'étudiante étrangère à Orléans depuis quatre ans.
Cet échange avec des étudiants issus des 5 continents nous a interpelés !
Le regard neuf de ces étudiants n'était pas sans surprise quand nous leur avons expliqué les sommes dépensées pour mettre aux normes handicap les vestiaires d'un terrain de sport, alors que dans leur pays l'accès à l'eau potable est encore un objectif non atteint !
Nous avons ainsi compris combien l'eau est un bien commun, un bien local, inégalement partagé, et pour lequel des défis sont à engager dans les années à venir.